Georges Louis Leclerc, comte de Buffon
Naturaliste et écrivain français (Montbard 1707-Paris 1788).
Par sa diversité, sa richesse, son originalité et l'influence qu'elle a exercée, l'œuvre de Buffon est d'une importance exceptionnelle. Sa monumentale Histoire naturelle a été, de son vivant mais aussi après sa mort, un puissant vecteur de diffusion des connaissances scientifiques.
1. Enfance et formation de Georges de Buffon
Georges Louis Leclerc de Buffon naît à moins d'une lieue du fief dont il porte le nom. Issu d'une famille bourgeoise, anoblie par l'achat d'une charge, il est l'aîné de cinq enfants, et son père, conseiller au parlement de Bourgogne, l'envoie pour étudier le droit au collège des Jésuites de la capitale, c'est-à-dire de Dijon.
Du droit aux mathématiques et à la botanique
Enfant rêveur, c'est un élève studieux, mais non brillant. À l'université, il suit d'abord des cours de droit, pour satisfaire son père. En 1726, il obtient sa licence. À Angers en 1730, il est l'élève de Dalibard, qui éveille en lui le goût des mathématiques et de la physique : sans avoir jamais lu Newton, il découvre seul la formule du binôme du célèbre savant britannique. Néanmoins, il se rend vite compte qu'il ne possède pas les qualités nécessaires pour devenir un grand mathématicien et il se tourne vers les sciences naturelles.
Son père l'autorise alors à s'inscrire à la faculté de médecine, où l'on enseigne aussi la botanique et la zoologie. Mais il tue en duel un jeune Anglais, et doit fuir à Dijon où l'affaire ne s'est pas ébruitée ; il fait alors la connaissance du jeune et richissime duc de Kingston, qui parcourt l'Europe avec son gouverneur, Hinckmann, naturaliste passionné. Buffon se joint à eux, et ce sont huit mois de plaisirs, de voyages et de découverte de la nature, d'Italie en Provence, en Suisse et en Angleterre.
Premiers pas en sciences et au Jardin du roi
En 1732, Buffon s'installe à Paris. Intelligent et ambitieux, il fréquente les cercles scientifiques, se lie d'amitié avec Voltaire et se fait introduire dans plusieurs salons prestigieux. Un mémoire qu'il écrit sur le calcul des probabilités contribue à le faire remarquer et il est élu à l'Académie des sciences en 1734, à 27 ans.
Pendant six ans, son temps va se partager entre la botanique, des recherches en sylviculture, des travaux de mathématiques et de physique, avant de se découvrir un intérêt pour la chimie et la biologie et de se livrer à quelques observations au microscope. Il traduit et publie l'ouvrage fondamental la Statique des végétaux (Vegetable Statics) du naturaliste anglais Stephen Hales, qui présente la transpiration des plantes comme un phénomène capital de la physiologie végétale). Il fait précéder l'ouvrage d'une introduction où sont déjà dessinés les traits fondamentaux de la méthode expérimentale.
En 1732, Buffon hérite de sa mère la grande propriété de Montbard, où naîtra pendant cinquante ans la plus grande part de son œuvre. En 1739, la chance de sa vie s'offre à lui : Du Fay, chimiste et physicien éminent, premier intendant du Jardin du roi, meurt. Buffon fait valoir ses mérites, le ministre M. de Maurepas les reconnaît et le désigne pour succéder à Du Fay. C'est donc dans les sciences naturelles, et non dans les mathématiques ou la physique qui l'attiraient à peu près autant, que Buffon fera carrière.
2. Les premiers travaux de Buffon
Du Fay avait déjà fait du Jardin du roi un ensemble scientifique unique au monde (Muséum national d'histoire naturelle). Pendant toute sa vie, Buffon va élargir et améliorer encore l'œuvre de son prédécesseur, attirant vers le Jardin les dons des collectionneurs et des mécènes, les visites de savants du monde entier et un courrier sans cesse croissant, aussi bien de simples questions que de précieuses observations scientifiques.
Il n'abandonne pas, pour autant, les sciences exactes, et, en 1740, il traduit en français la Théorie des fluxions de Newton. Dans le domaine de la physique, outre ses expériences publiques sur les « miroirs ardents » (→ Archimède), il faut signaler la mise au point de la « lentille à échelons » utilisée dans les phares (1748), la pose du premier paratonnerre de France à Montbard le 19 mai 1752, des mémoires à l'Académie des sciences sur la propagation de la chaleur à travers divers corps, sur les ombres colorées, etc.
Dès 1744, émergent deux traits du caractère de Buffon : sa gratitude et son sens du travail en équipe. La marine royale l'avait questionné sur « le meilleur moyen de renforcer les bois de charpente destinés aux vaisseaux » ; il va mettre sur la question deux groupes indépendants de chercheurs, l'un dirigé par Henri Louis Duhamel du Monceau (1700-1782), l'autre par son ancien maître, Dalibard (1703-1799). Les conclusions des deux équipes ne seront pas les mêmes et Buffon rédigera la note de synthèse, mais, sans nuire à sa propre gloire, il aura aidé Dalibard à sortir de l'obscurité.
3. Le grand œuvre : l’Histoire naturelle générale et particulière
C'est en 1749 que paraît le premier volume de l'Histoire naturelle générale et particulière. Elle comprendra 44 volumes, dont le dernier sera publié en 1804, longtemps après la mort de Buffon. Accompagnant le mouvement encyclopédiste de l'époque des Lumières (→ Encyclopédie), il s'agit d'un monument sans précédent, et d'ailleurs sans successeur, en matière de vulgarisation scientifique.
Un ouvrage pluridisciplinaire
L'Histoire naturelle aborde tous les sujets : l'origine du Système solaire (dû, selon Buffon, au choc d'une comète), la formation de la Terre, la fossilisation, les faunes et les flores anciennes, de prudentes allusions à une évolution possible du monde vivant, cinq volumes sur les minéraux, et au-dessus de tout le reste la description détaillée de l'homme, des mammifères et des oiseaux, suivie de celle des reptiles et des poissons.
Le succès de l'ouvrage a tout de suite été immense. Avant Buffon, personne en France, en dehors des cercles de spécialistes, ne s'intéressait à l'histoire naturelle : seules les mathématiques et l'électrostatique passionnaient le public éclairé. Mais les volumes de Buffon se sont lus dans tous les milieux au moins jusqu'en 1900.
Les auteurs de l'Histoire naturelle
Quelle est, dans la composition de cette œuvre, la part personnelle de Buffon, et celle de ses nombreux collaborateurs ? Il semble y avoir autant de réponses que l'Histoire naturelle a compté d'auteurs.
L'abbé Bexon (1748-1784), l'un des plus jeunes, était un pauvre homme contrefait et mal portant ; il fut à la fin de sa vie l'ombre de Buffon, imitant admirablement le style du maître, mais son nom ne parut guère.
Pour Louis Daubenton (1716-1800), montbardois comme Buffon, les conséquences furent bien différentes. Il entra au Jardin du roi (comme démonstrateur) trois ans après son aîné et dut son bonheur conjugal à Buffon, qui lui avait fait rencontrer la nièce de Philibert Guéneau de Montbéliard. Et si Daubenton ne prit qu'une part modeste à l'Histoire naturelle (description anatomique des mammifères), il ne fut jamais frustré d'une parcelle de gloire. Guéneau lui-même (1720-1785), né à Semur – encore un homme de l'Auxois –, collabora à l'Histoire naturelle des oiseaux.
D'autres équipiers doivent à Buffon tout ou partie de leur carrière : Barthélemy Faujas de Saint-Fond (1741-1819) sera nommé au Jardin du roi puis aux Mines et Carrières. Il fournit, de même que Louis Bernard Guyton de Morveau (1737-1816), la documentation des tomes de minéralogie. Bernard de Lacépède (1756-1825) est aussi formé et formaté par Buffon, et se fait son successeur littéraire en rédigeant l'Histoire générale et particulière des quadrupèdes ovipares et des serpents (1788-1789), l'Histoire naturelle des poissons (1798-1803) et celle des cétacés (1804). Pour deux de ces ouvrages, Lacépède utilise à son tour les services d'un prête-plume : Sonnini de Manoncourt (1751-1812), grand voyageur, incomparable collectionneur d'observations.
L'ouvrage, accessible au grand public, fait la part belle aux illustrations : près de 2000 planches y sont rassemblées, notamment pour la partie zoologie. Réalisées en grande partie par Jacques de Sève (collection des animaux quadrupèdes) et François Martinet (histoire naturelle des oiseaux) ces reproductions s'appliquent à décrire l'anatomie des animaux avec précision, dans des décors parfois fantastiques.
Des hommes aussi nombreux, aussi éminents, et aussi enclins à l'observation directe de la nature ont préservé l'Histoire naturelle d'être une simple compilation.
Les adversaires de l'Histoire naturelle
Les attaques dont Buffon fut l'objet semblent se détruire mutuellement : les universitaires de la Sorbonne, très respectueux des religions, condamnent à deux reprises l'Histoire naturelle (1751 et 1779) sous le double prétexte qu'elle contredit le récit de la Genèse et qu'elle explique la formation des planètes, voire celle des espèces, sans le secours de Dieu. Au premier coup, Buffon se soumet (le moins possible) ; au second coup, il a assez de crédit auprès de la Cour pour obtenir un veto royal qui arrête les poursuites, mais cela n'empêche pas Voltaire de railler stupidement les vues de Buffon sur l'origine marine des coquilles fossiles des montagnes, par crainte que ces vues ne confirment le mythe du déluge !
En revanche, les naturalistes reprocheront tout à la fois à Buffon d'avoir décollé du détail des faits pour embrasser de trop vastes théories et de refuser les grands cadres de la classification linnéenne en disant avec réalisme : « La nature ne connaît que des individus. »
4. Buffon, grand vulgarisateur des sciences
L'importance que Buffon attache à la vulgarisation scientifique est telle qu'il consacre son discours de réception à l'Académie française – où il est élu en 1753 – non pas, comme le veut la tradition, au panégyrique de son prédécesseur, mais à une véritable apologie du style (Discours sur le style). Il y soutient que, si les idées, les théories constituent, surtout dans le domaine scientifique, un fond de pensée qui est impersonnel, le style manifeste la nature propre de l'intelligence qui le produit : « Le style est l'homme même. » L'Histoire naturelle porte dans sa forme la marque de la personnalité de Buffon : l'élégance pompeuse du style peut paraître aujourd'hui démodée ; mais elle a le mérite d'avoir conservé à l'œuvre une parfaite clarté d'expression.
La « patte » de Buffon
L'abbé Bexon rédigea, pour l'Histoire naturelle des oiseaux, un grand nombre de textes que Buffon retravaillait ensuite pour les marquer de son sceau. On voit, par l'exemple suivant, le genre de corrections qu'il effectuait.
Texte de l'abbé : « Les aras sont les plus grands, comme les plus magnifiques oiseaux du genre des perroquets. Leur plumage est couvert avec profusion des plus riches couleurs. Le pourpre, l'or et l'azur composent leur vêtement. L'œil assuré, la contenance ferme, la démarche grave, l'ara semble sentir son prix et connaître sa beauté. »
Texte revu par Buffon : « De tous les perroquets l'ara est le plus grand et le plus magnifiquement paré. Le pourpre, l'or et l'azur brillent sur son plumage. Il a l'œil assuré, la contenance ferme, la démarche grave et même l'air désagréablement dédaigneux, comme s'il sentait son prix et connaissait trop sa beauté. »
Un style personnel qui dérange
Les faits nouveaux mentionnés dans l'ouvrage sont innombrables, et le dédain montré pour l'Histoire naturelle par le physicien et naturaliste français Réaumur et en général par tous les savants qui n'y avaient point collaboré est bien injuste. Cependant tout porte à croire qu'ils auraient mieux goûté cette riche nourriture scientifique si elle n'avait pas été accommodée « à la sauce Buffon ».
Car tel est le nœud du problème : la rédaction définitive est entièrement de la main du maître, ce qui vaut à l'ouvrage un style admirable mais d'une veine plus poétique que scientifique, véhiculant dans le même courant l'assuré et le douteux, le fait et l'hypothèse, la constatation objective et la réaction affective.
C'est de la science personnalisée, Buffon tient à écrire du Buffon – il s'en explique dans son célèbre discours de réception à l'Académie française (1753) : « Bien écrire, c'est tout à la fois bien penser, bien sentir et bien rendre, c'est avoir en même temps de l'esprit, de l'âme et du goût […] les ouvrages bien écrits seront les seuls qui passeront à la postérité. La quantité des connaissances, la singularité des faits, la nouveauté même des découvertes ne sont pas de sûrs garants de l'immortalité. […] Ces choses sont hors de l'homme, le style est l'homme même. Le style ne peut donc ni s'enlever, ni se transporter, ni s'altérer. » Comment des partisans de LInné n'auraient-ils pas haussé les épaules, eux dont la visée était d'exprimer le maximum de faits par le minimum de mots ? La grande fierté de Carl von Linné n'était-elle pas d'avoir défini l'homme en cinq mots : Animal rationale, loquens, erectum, bimane (« l’homme est un animal doué de raison, qui parle, qui se tient debout et qui a deux mains ») ? Buffon, lui, y consacre un volume.
5. Buffon à Montbard
Buffon passait huit mois sur douze à Montbard. Son horaire quotidien nous est rapporté par le député Hérault de Séchelles, qui, sur le tard, était allé à Montbard rendre à l'illustre vieillard un hommage sans indulgence.
Au programme : travail et discipline
Buffon se levait à 5 h pour le courrier et les affaires. Dès 6 h, il traversait son superbe parc en terrasses et gagnait à 500 m de là son cabinet de la tour Saint-Louis, où il n'était pas question de le déranger avant 13 h, voire 14 h. Il rentrait chez lui pour déjeuner : heure de détente totale, bonne chère, plaisanteries, sieste, courte promenade. Nouvelle séance de travail de 17 à 19 h. Réception des admirateurs et des amis jusqu'à 21 h. À propos de cet horaire strict, respecté de 1738 jusqu'à sa mort, il dira à Hérault de Séchelles : « Le génie n'est qu'une plus grande aptitude à la patience ; j'ai passé cinquante ans à mon bureau. »
Les lieux, comme les heures, soulignaient la coupure entre le travail et le délassement : dans le parc, « beaux pins, marronniers, platanes bien ordonnés, volières d'oiseaux rares, fosse pour les ours et les lions », mais le cabinet de travail et la chambre à coucher étaient sommairement meublés. Cette sobriété ne s'étendait pas au vêtement, et M. le comte de Buffon (il avait reçu ce titre en 1773) s'habillait avec élégance, considérant que le vêtement, au même titre que le style, exprime l'homme.
Expérimentations zoologiques au château
Buffon a fait aménager à Montbard des cages et des volières dans lesquelles il retient captifs certains mammifères et oiseaux dont il observe le comportement. Il procède aussi à des expériences et tente, par exemple, de croiser des animaux d'espèces voisines : brebis et bouc, lièvre et lapine chien et louve… Mais il se heurte à des échecs. Ainsi, le lièvre est tué par la lapine. Exaspéré par la « méchanceté » de la louve, le chien finit par l'étrangler.
Buffon conclut d'abord à une incompatibilité biologique avant de penser que de telles expériences sont faussées par la captivité. Il essaie d'apprivoiser une hermine, une fouine et une belette – à laquelle il a fait scier les dents pour qu'elle ne morde pas. L'hermine et la fouine « ne s'attachent pas ». En revanche, la belette devient « affectueuse » mais elle a des crises d'agressivité et il a fabriqué un petit fouet pour l'en punir…
La forge de Buffon
En 1768, Buffon fit construire sur ses terres une grande forge. Par cette entreprise, il voulait à la fois valoriser son domaine et expérimenter en grandeur réelle certaines assertions de son Histoire naturelle. C'était une usine modèle tant par l'organisation rationnelle de la production que par l'harmonie des bâtiments, ordonnancés selon l'idéal classique avec, d'un côté, les pavillons d'habitation du maître de forges et de ses ouvriers et, de l'autre, les ateliers, auxquels on accédait par un escalier monumental menant au haut-fourneau. Les soufflets, marteaux et laminoirs étaient actionnés par des roues hydrauliques alimentées par un canal de dérivation de l'Armançon.
Bien conservé et intelligemment restauré, cet ensemble sidérurgique représente aujourd'hui un élément du patrimoine industriel de la Bourgogne dont la visite ne manque pas d'intérêt.
Vie familiale
La vie familiale de Buffon se résume à un court et lumineux bonheur : en 1752, il épouse Marie-Françoise de Saint-Belin ; en 1764, il a un fils, Georges Louis Marie ; en 1769, sa femme le laisse veuf. Il donne à son fils une bonne éducation scientifique, le faisant participer à un voyage de botanistes à travers l'Europe sous la direction du naturaliste français Lamarck (1781-1782). Ce fils unique mourra cinq ans après son père, sur l'échafaud de la Terreur, en s'écriant en vain : « Citoyens, souvenez-vous que je m'appelle Buffon. »
Sur la fin de sa vie, Buffon sera entouré de la tendre affection de deux humbles : sa « gouvernante », Mlle Blesseau, et son « confesseur », le capucin Ignace Bougot, curé du village de Buffon. Hérault de Séchelles a raillé ces deux personnages plus cruellement encore qu'il n'a égratigné leur maître. Buffon est mort après une année de souffrances, le 16 avril 1788.
6. L'influence de l'Histoire naturelle
Tandis que grondaient les premières rumeurs de la révolution politique, Buffon avait, par son œuvre gigantesque, ouvert la voie à la révolution scientifique qui, avec Jean-Baptiste Lamarck, Étienne et Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, les Jussieu, puis George Cuvier, fera d'un temps dramatique la période peut-être la plus glorieuse de toutes pour la science française.
Pourtant, jusqu'à sa mort, Buffon a souffert d'une situation paradoxale : l'intérêt qu'il n'a cessé de porter à la physique, aux mathématiques, à l'astronomie, à la littérature aussi bien qu'aux entreprises industrielles et aux arts militaires empêchera toujours les naturalistes de le considérer comme l'un des leurs. Cependant, son sens aiguisé de la publicité personnelle, la noblesse et la vivacité de son style, l'efficacité de sa gestion, au Jardin du roi et ailleurs, lui vaudront la faveur des rois et du public. Quant à ses contemporains, philosophes et encyclopédistes, ils se partageront à son sujet : d'Alembert appellera Buffon « le roi des phraseurs », et Voltaire dira que son Histoire naturelle n'est « pas si naturelle », mais Diderot le tiendra en grande estime, et Jean-Jacques Rousseau viendra baiser le seuil de sa maison.
Bref, Buffon fut un vulgarisateur hors pair, ce qui revient à dire qu'il ne fut pas lui-même un savant, mais qu'en faisant connaître et aimer la science il lui a rendu plus de services que beaucoup de savants.
Citations
Le style est l'homme même.
Georges de Buffon, Discours sur le style, prononcé à l'Académie française, le jour de sa réception, 25 août 1753
Ceux qui écrivent comme ils parlent, quoiqu'ils parlent très bien, écrivent mal.
Georges de Buffon, Discours sur le style, prononcé à l'Académie française, le jour de sa réception, 25 août 1753
On admire toujours d'autant plus qu'on observe davantage et qu'on raisonne moins.
Georges de Buffon, Histoire naturelle. Des animaux