Israël : géographie physique
1. Le relief
La plaine côtière, alluviale, bordée d'un cordon de dunes littorales, est interrompue au droit de Haïfa par le mont Carmel. Au nord, une étroite plaine s'ouvre sur la baie d'Acre. Au sud, la plaine côtière s'élargit progressivement, de 5 à 20 km dans la plaine de Sharon, entre Haïfa et Tel-Aviv, jusqu'à 40 km dans la plaine de Judée, ou Shefela. L'axe montagneux central est assez varié. La coupure transversale de la plaine d'Esdrelon, ou Emeq Yizreel, sépare anticlinaux de calcaires jurassiques et crétacés découpés en collines : les chaînons de la Galilée, au nord – où se dresse le mont Méron (1 208 m), point culminant du pays, près de Safed –, l'éperon calcaire du mont Carmel et les collines de Samarie et de Judée (881 m).
Vers le sud, le désert du Néguev, ensemble de plis lâches et discontinus atteignant 958 m, constitue plus de la moitié (12 000km2) de la surface totale du pays. Il associe des plateaux monotones, les immenses « cratères » (en fait, des cirques d'érosion à structure plissée) de Makhtesh Qatan, Makhtesh Gadol et Makhtesh Ramon (1 035 m sur sa bordure sud-ouest), puis le bord du bouclier arabique. Dans les parties hautes sont dégagées de magnifiques formes d'inversion de relief sous forme de grandes combes. Des surfaces d'applanissement s'observent sur le revers des crêts qui les dominent.
Ces plis sont accompagnés d'un véritable champ de fractures. À l'est, une série de dépressions jalonnent le fossé tectonique d'effondrement nord-sud qui prolonge au nord le grand rift africain : vallée du Jourdain – élargie au niveau du lac Kinneret (de Tibériade), qui se trouve à 210 m au-dessous du niveau des mers libres –, qui aboutit à la mer Morte (dont la surface est à 396 m au-dessous du niveau des mers), vallée sèche du wadi Arava, golfe profond d'Eilat (ou golfe d'Aqaba). Le fond de ce fossé est à 800 m au-dessous du niveau de la mer (la mer Morte a des fonds de 400 m). Au nord-est, Israël, depuis 1967, s'est assuré le contrôle du plateau basaltique du Golan et du flanc sud-ouest du mont Hermon (2 214 m).
2. Le climat
Les précipitations peuvent atteindre 600 à 800 mm par an sur les collines, mais tombent déjà au-dessous de 200 mm dans le fond du fossé et à moins de 100 mm sur les bords de la mer Morte, et diminuent de façon générale vers le sud. Du fait de sa position à l'angle sud-est du Bassin méditerranéen, Israël est le théâtre d'une transition climatique brutale. Les hautes pressions subtropicales, qui règnent sur l'ensemble du pays en été, entretiennent un climat chaud et sec. En hiver, seule la partie septentrionale est affectée par les dépressions cyclonales, source de précipitations, qui parcourent le bassin Méditerranéen. La Galilée reçoit des pluies relativement abondantes durant la saison froide (718 mm en 75 jours à Safed). Les précipitations diminuent peu à peu vers le sud et vers l'intérieur ; Tel-Aviv (539 mm en 64 jours) et Jérusalem (486 mm en 57 jours) connaissent un régime pluviométrique encore nettement méditerranéen. Mais on passe assez rapidement à un climat aride dans le Néguev (204 mm en 33 jours à Beersheba), voire hyperaride à Eilat (25 mm) et dans le fossé de la mer Morte.
3. Les sols et la végétation
Les versants montagneux, fortement érodés, portent généralement des sols squelettiques ponctués de poches de terra-rossa. Ils ont perdu l'essentiel de leur couverture forestière naturelle, au caractère méditerranéen prononcé. Le parc national du mont Carmel (9 000 ha), la plus vaste des réserves créées, renferme une zone de protection de cerfs et de gazelles. Les meilleurs terrains sont constitués par les sols alluviaux des vallées de l'intérieur, alors que les sols sableux de la plaine côtière demandent davantage d'eau et d'engrais. Une steppe très clairsemée, à affinité tropicale, couvre de façon discontinue les hauteurs du Néguev, du wadi Arava et le bassin de la mer Morte.
Pour en savoir plus, voir les articles population d'Israël et activités économiques d'Israël.