John Fitzgerald Kennedy, le 22 octobre 1962
« Une menace claire et explicite »
Le président des États-Unis, John Fitzgerald Kennedy, lors de la crise des missiles soviétiques à Cuba.
« Nevertheless American citizens have become adjusted to living daily in the bullseye of Soviet missiles located inside the USSR or in submarines. In that sense, missiles in Cuba add to an already clear and present danger, although it should be noted the nations of Latin America have never previously been subjected to a potential nuclear threat. But this secret, swift, extraordinary build-up of communist missiles in an area well-known to have a special and historical relationship to the United States and the nations of the western hemisphere, in violation of Soviet assurances and in defiance of American and hemispheric policy, this sudden, clandestine decision to station strategic weapons for the first time outside of Soviet soil, is a deliberately provocative and unjustified change in the status quo which cannot be accepted by this country. »
Traduction :
« Certes, les citoyens américains ont dû se résoudre à vivre au quotidien sous la menace des missiles soviétiques, qu'ils soient installés en URSS ou sous-marins. En ce sens, les missiles de Cuba aggravent un danger déjà clair et explicite. Il faut pourtant noter que les nations d'Amérique latine n'avaient auparavant jamais été menacées par une attaque nucléaire. Mais ces préparatifs secrets et extraordinairement rapides visant à installer des missiles communistes dans une zone dont chacun sait les relations historiques privilégiées avec les États-Unis et les nations du monde occidental, sont, au mépris de la politique occidentale, en contradiction avec les assurances répétées des Soviétiques; cette décision soudaine et clandestine d'installer pour la première fois une base d'armes stratégiques hors du territoire soviétique constitue une provocation délibérée, et une violation injustifiée du statu quo, que notre pays ne saurait accepter. »