Étienne, dit Stéphane Mallarmé
Poète français (Paris 1842-Valvins, Seine-et-Marne, 1898).
1. Fuir la vie quotidienne
1.1. L’enfance solitaire
Étienne (dit Stéphane) Mallarmé naît le 18 mars 1842, dans une famille de fonctionnaires. Lorsqu'il a cinq ans, sa mère meurt. Son père se remarie l'année suivante. Son éducation, ainsi que celle de sa sœur cadette, Maria, est confiée à ses grands-parents maternels. Son enfance se déroule dans une ambiance vieillotte, dévote et confinée. À 8 ans, il est mis en pension.
L'été 1857, le jeune Mallarmé est frappé par un nouveau deuil : Maria meurt à l'âge de treize ans. Sans doute la perte de cette unique sœur sur laquelle il a reporté toute son affection contribue-t-elle à un repliement du jeune garçon sur lui-même et à l'éclosion de sa vocation poétique (le thème de la mort est sous-jacent dans de nombreuses œuvres de jeunesse).
Il écrit depuis son plus jeune âge dans « cent petits cahiers qui [lui sont] confisqués » par sa famille ou ses professeurs. Il lit beaucoup aussi : Charles Sainte-Beuve, Victor Hugo et, surtout, Charles Baudelaire (dont il recopie une trentaine de poèmes) et Edgar Poe, deux auteurs qu'il considérera toujours comme ses initiateurs. Il apprend l'anglais pour lire Poe dans le texte (il traduira plus tard ses poèmes en français).
1.2. Seule, la poésie
Ses études secondaires terminées, Mallarmé se soumet pour un temps à la tradition familiale : il est placé en 1860 par son père chez le receveur de l'enregistrement de Sens. Mais ses goûts le portent vers les lettres. Il fait alors la connaissance d'Emmanuel Des Essarts, jeune professeur de lycée, qui l'introduit dans les milieux littéraires de la capitale (rencontre du poète Henri Cazalis avec qui il aura une longue correspondance) et, en 1862, il fait paraître ses premiers poèmes (le Guignon, le Sonneur), encore fortement marqués par l'influence d'Hugo.
Cette année 1862 est aussi celle de sa rencontre avec Maria Gerhard, la « gentille Allemande », qu'il épouse en août 1863, « pour elle seulement » avoue-t-il. Il est pressé d'en finir avec les contingences du quotidien, désireux de n'avoir d'autres préoccupations que le rêve et la poésie, dont il a pris conscience qu’ils sont, pour lui, la condition absolue du bonheur : « [...] le bonheur existe-t-il sur cette terre ? Et faut-il le chercher sérieusement autre part que dans le rêve ? ».
Pour disposer de davantage de temps à leur consacrer, Mallarmé se tourne vers l'enseignement : il se rend à Londres afin de parfaire sa connaissance de la langue et devient professeur d'anglais en province (Tournon, 1863-1865 ; Besançon, 1866 ; Avignon, 1867). Mais il n'aime pas ce métier. À propos de ses supérieurs hiérarchiques, il note, dans sa correspondance : « Ces misérables qui me paient au collège ont saccagé mes plus belles heures. »
Mallarmé a conscience qu'il a un rôle à jouer ailleurs. En 1864, il rencontre les écrivains Théodore Aubanel, Frédéric Mistral, Catulle Mendès et Auguste Villiers de l’Isle-Adam. Marié, père de famille (une fille, Geneviève, est née en 1864, et un fils, Anatole, voit le jour en 1871), il mène une vie sans histoires, « dénuée d'anecdotes », avec son œuvre pour seul exutoire.
1.3. Les épreuves
En 1870, il arrive à Paris et cherche un temps une place de bibliothécaire qui lui donnerait encore davantage de temps libre ; mais il est de nouveaux nommé professeur au lycée Fontanes (aujourd'hui lycée Condorcet). Il se lie d’amitié avec Édouard Manet (1873). C'est à cette période qu'il prend véritablement part à la vie littéraire de la capitale, tout en refusant de se livrer à des concessions qui, selon lui, mutileraient son activité poétique.
Toutefois, entre septembre et octobre 1874, il devient journaliste afin d'accroître ses revenus. Il crée un journal féminin (la Dernière Mode, « gazette du monde et de la famille ») dont il est l'unique rédacteur. Dans les huit numéros qui paraissent, il y dispense, sous divers pseudonymes féminins, des conseils d'élégance, voire des recettes de cuisine. Dans un même but lucratif, il fait paraître, en 1877, Petite philologie à l'usage des classes et du monde : Les Mots anglais et, en 1880, les Dieux antiques, « mythologie illustrée à l'usage des lycées, pensionnats, écoles et gens du monde ».
Le 6 octobre 1879, son fils Anatole meurt. Ce décès, qui lui rappelle ceux auxquels il a assisté durant son enfance, le replonge dans une morosité à laquelle il semblait sur le point d'échapper (une grave crise dépressive l’avait déjà touché en 1862). Il entame la rédaction du Tombeau d'Anatole, qui relate cette tragique épreuve. En 1882, la rencontre avec Méry Laurent, un des modèles favoris de Manet, le divertit de sa douleur. Elle devient sa muse : il écrira pour elle, entre autres, des Vers de circonstance.
1.4. La reconnaissance
Mallarmé se trouve de nouveau pris dans l'activité de la vie littéraire à laquelle il participe de plus en plus. Et c'est à ce moment-là qu'il accède à une certaine notoriété. En 1884, deux écrivains attirent l'attention sur lui : Paul Verlaine, qui lui consacre un volet de ses Poètes maudits ; et Joris-Karl Huysmans qui fait de lui, dans À rebours, un auteur de prédilection de son héros décadent, Des Esseintes. Mallarmé de son côté fait paraître dans la Revue indépendante (1885) son poème Prose pour des Esseintes.
Malgré les sarcasmes de journalistes offusqués par la nouveauté d'une écriture qui ne vise pas à plaire et qui leur semble obscure, donc mystificatrice, il s'affirme dans un milieu restreint et attire rue de Rome – à ses « mardis », bientôt célèbres – la jeune génération littéraire.
Mallarmé continue d'enseigner (lycée Janson-de-Sailly et collège Rollin). En 1887, il fait paraître une édition de ses Poésies ; il traduit l'année suivante les poèmes de Poe et l’essai du peintre James Whistler, Ten O'Clock.
En 1893, il obtient, en raison de sa santé médiocre et grâce à quelques appuis, une mise à la retraite anticipée. Il donne quelques conférences (sur son ami Villiers de L'Isle-Adam, mort en 1889), puis se retire dans une maison sur les bords de Seine, à Valvins, où il décide d'élaborer enfin « le Livre », cette somme qu'il dit impossible pour une vie, mais à laquelle il ne renoncera jamais. Il lui faut dix ans, qu'il n'aura pas : quelques mois après avoir fait paraître Un coup de dés jamais n'abolira le hasard dans la revue Cosmopolis (mai 1897) un spasme de la gorge – qui lui laisse seulement le temps de rédiger un testament pathétique (« il n'y aura pas d'héritage littéraire… ») – l'étouffe et l'emporte, le 9 septembre 1898.
2. Aux sources de la poésie moderne
Stéphane Mallarmé est perçu comme le prophète d’une poésie tout-à-fait nouvelle. Son œuvre, quoique restreinte et inachevée, est déterminante pour l’évolution de la littérature au xxe siècle.
2.1. La forme : « Creuser le vers »
Le langage de la suggestion
À son ami Manet qui lui demande des idées pour faire des vers, Mallarmé répond que ce n'est pas avec des idées que l'on écrit des poèmes, mais avec des mots. De fait, c’est vers l'élaboration d'un langage neuf que son œuvre est toute entière tournée.
Selon lui, les mots sont dévalorisés par l'usage utilitaire qui en est fait et il faut, en poésie, chercher à échapper à « l’emploi élémentaire du discours ». Mallarmé prône un langage poétique dégagé de toute tentation descriptive et ne visant que la suggestion. Pour cela, il s’oblige à recourir à des combinaisons subtiles (images, analogies) qui font appel aux ressources cachées des mots – à ce qu’il nomme leur « halo ». Il voit en effet, à l’origine de la langue (des langues), une relation entre les mots et ce qu’ils désignent, une correspondance qui attend d’être découverte par la science.
La magie poétique naît dans le caractère obscur du poème : c’est pourquoi Mallarmé bouscule la syntaxe, ce qui crée des rapprochements inhabituels. Le lecteur, « sans la gêne d'un concret appel », perçoit alors la notion pure des objets évoqués. Pareillement, la musique et le son, parce qu’ils établissent une vérité directe et intuitive, semblent primer sur le sens.
Mallarmé [Musique].
Hermétisme et impuissance créatrice
Poussée jusqu'à ces limites, la poésie de Mallarmé s’exprime au prix d'un hermétisme qui provoque parfois critiques et railleries. L’emploi de l’ellipse et du raccourci complique ses poèmes : « il faut toujours couper le commencement et la fin de ce qu'on écrit de manière à en rendre l'accès difficile. » Cela évite de livrer la poésie à la foule ignorante, incapable de saisir le beau. Être compris par quelques initiés est une des ambitions de Mallarmé qui souhaite que la poésie, cette « chose sacrée », soit protégée des « premiers venus » : « Ô poëtes, vous avez toujours été orgueilleux ; soyez plus, devenez dédaigneux ! » (Hérésies artistiques. L’art pour tous).
Mais, dans cette quête littéraire exigeante, le poète est également confronté à l’impuissance créatrice. En 1862 – il a vingt ans –, Mallarmé éprouve une crise métaphysique, puis esthétique, liée à la difficulté d’écrire. Ayant entrepris un long poème sur le thème de Salomé, il confie à un ami : « J'ai commencé mon Hérodiade. Avec terreur, car j'invente une langue qui doit nécessairement jaillir d'une poétique très nouvelle, que je pourrais définir en ces deux mots : peindre non la chose, mais l'effet qu'elle produit.[...] En creusant le vers à ce point, j'ai rencontré [des] abîmes, qui me désespèrent. L'un est le Néant[...]. » Mallarmé cherche longtemps à surmonter cette « stérilité curieuse », à « terrasser le vieux monstre de l'Impuissance », afin d’écrire la poésie qui satisfait son exigence.
2.2. Les thèmes : azur, rêve et beauté
Sous l’égide de Baudelaire et du Parnasse
La poésie des débuts est sous le signe d’une double influence : d’un côté celle de Baudelaire ; de l’autre, celle, plus formelle, des poètes parnassiens (Théophile Gautier et Théodore de Banville notamment). On retrouve dans les textes de Mallarmé le climat lyrique des Fleurs du mal et deux thématiques qui y sont développées : le sentiment qu’il existe un monde différent, fait d’harmonie et d’unité retrouvée (« Fuir ! là-bas fuir ! […] Je partirai ! Steamer balançant ta mature, / Lève l’ancre pour une exotique nature ! » [Brise marine]), d’une part ; d’autre part, un « Ennui » et une déception (« La chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres » [ibid]) qui font écho au spleen baudelairien.
L’art pour l’art
Le réel, « parce que vil », doit être fui. Seul doit être recherché le monde idéal et absolu de l’art. Le poème a un but, la recherche du beau, et le rêve permet d'atteindre cette beauté qui n'est pas de ce monde et doit être fabriquée de toutes pièces : « Si le rêve était [...] défloré, où donc nous sauverions-nous, nous autres malheureux que la terre dégoûte et qui n'avons que le rêve pour refuge ? » (lettre à H. Cazalis, 1863). Semblable à l'azur, le rêve est le lieu de la perfection non entamée par l'action, elle qui fait dégénérer les plus belles idées ; c’est le lieu du refuge contre la terre – cette résidence du quotidien, du vulgaire et de l'ordinaire.
L’œuvre absolue
Dans un essai (Quant au Livre) appartenant à un recueil de textes en prose (Divagations), Mallarmé évoque le « Grand Œuvre » auquel il souhaite se consacrer. Au journaliste Jules Huret qui poursuit une Enquête sur l’évolution littéraire, il indique : « le monde est fait pour aboutir à un beau livre ». Ce qu’il désigne sous le nom de « Livre » prend la forme d’une œuvre d’art total, et d’une révélation.
Son conte Igitur était une sorte de préambule à l'existence de ce Livre et Un coup de dés jamais n'abolira le hasard devait en constituer la première partie. Dans cet ultime poème, Mallarmé utile la typographie pour faire approcher le lecteur au plus près de l’élaboration du texte, au cœur de la création poétique. Le texte, devenu image, s’enrichit d’une « deuxième dimension » (P. Valéry, « Le Coup de Dés », Les Marges, février 1920).
Synthèse de tous les arts et de tous les genres, à la fois journal, théâtre et danse, le Livre, constitué de feuillets séparés, devait être lu en public par son auteur, variant à l'infini les combinaisons des différents feuillets, suivant un rituel quasi religieux. Mais emporté par la maladie avant l’achèvement de cette œuvre, le poète va laisser son œuvre absolue à l'état d'énigme.
2.3. Pour ses pairs, un prince des poètes
Les mardis de la rue de Rome
À son domicile de la rue de Rome, où Mallarmé reçoit tous les mardis à partir de 1877, sa brillante conversation attire amis et admirateurs. Parmi les écrivains, on y trouve Villiers de L'Isle-Adam, Verlaine, Charles Morice, George Rodenbach, Émile Verhaeren, Marcel Schwob, Laurent Tailhade, Jules Laforgue, Francis Vielé-Griffin, et les poètes symbolistes en particulier (Maurice Maeterlinck, René Ghil, Gustave Kahn, Henri de Régnier, Stuart Merril, Stefan George) ; plus tard viendront Oscar Wilde, Pierre Louÿs, André Gide, Paul Valéry, Paul Claudel, Léon-Paul Fargue, Camille Mauclair…
Tous sont captivés par les longues causeries de Mallarmé, émanations de ses méditations poétiques où se déploie un univers symbolique fonctionnant à coups d'intuitions, de révélations : « Le trait dominant [...] était une faculté d'apercevoir les analogies, développées à un degré qui rendait fantastique le sujet le plus simple. » (C. Mauclair). Devant un auditoire fasciné, le maître présente de vrais talents de pédagogue lorsqu'il expose sa poétique (idées qui seront publiées en 1886 par Jean Moréas dans son article-manifeste du symbolisme).
Une postérité considérable
L’influence de Mallarmé s’inscrit jusque dans l’œuvre de peintres qui l’admirent : Manet, Paul Gauguin ou Whistler, qui font trois bouleversants portraits du poète (respectivement en 1876, 1891, 1892), et bien d’autres encore (Odilon Redon par ex.). C’est le cas en musique également : Claude Debussy compose en 1894 son Prélude à l’Après-midi d’un faune d’après un poème de Mallarmé (sur cette pièce symphonique, Vaslav Nijinski crée une chorégraphie en 1912).
À la mort de Verlaine en 1896, Mallarmé est élu par ses pairs « prince des poètes ». Quoique n’ayant adhéré à aucune école, ni recommandé aucune doctrine, il laisse un héritage littéraire qui rayonne dans les dernières années du xixe siècle et durant tout le xxe siècle. L’esthétique symboliste, fondée sur l’énigme et le caractère inaccessible des choses, et qui aborde ces dernières de façon indirecte ou détournée (par le symbole), s’inscrit évidemment dans la lignée mallarméenne. Et c’est le cas par la suite d’autres mouvements littéraires, de nombreux écrivains et artistes (les surréalistes par exemple).
Mallarmé est l’auteur de 1 500 vers environ (dont 200 qu’il jugera dignes de passer à la postérité), dont certains comptent parmi les plus beaux dans notre langue. S’il n'eut qu'un disciple immédiat – Paul Valéry –, toute la poésie moderne s’est nourrie de lui à travers le statut qu'il a donné au poème ; d'une façon plus globale, ses recherches sur le langage ont ouvert les portes à une conception renouvelée de la littérature.
Depuis 1976, l'Académie Mallarmé (fondée en 1937) décerne le prix Mallarmé, l'un des plus prestigieux prix de poésie.
2.4. Morceaux choisis
Au-dessus du bétail ahuri des humains
Bondissaient en clartés les sauvages crinières
Des mendieurs d'azur le pied dans nos chemins.
(le Guignon, 1862).
La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres.
Fuir ! là-bas fuir ! Je sens que des oiseaux sont ivres
D'être parmi l'écume inconnue et les cieux !
(Brise marine)
Le vierge, le vivace et le bel aujourd'hui.
Va-t-il nous déchirer avec un coup d'aile ivre
Ce lac dur oublié que hante sous le givre
Le transparent glacier des vols qui n'ont pas fui !
(Poésies)
Aboli bibelot d'inanité sonore.
(Ses purs ongles très haut..., 1887)
2.5. Chronologie des œuvres de Stéphane Mallarmé
Les œuvres de Stéphane Mallarmé | |
1862 | Publication des poèmes le Guignon et le Sonneur, ainsi que l’essai Hérésies artistiques. L’art pour tous, dans la revue l’Artiste. |
1866 | Publication d’une dizaine de poèmes (dont l’Azur, Brise marine, les Fleurs) dans le premier Parnasse contemporain. |
1869 | Composition d’Igitur ou la Folie d’Elbehnon (publié en 1925). |
1871 | Publication d'une scène d’Hérodiade (œuvre entamée en 1862) dans le deuxième Parnasse contemporain. |
1874 | Publication de l’essai le Jury de peinture de 1874 et M. Manet dans la Renaissance artistique. |
1875 | Publication de la traduction du Corbeau, poème d’Edgar Poe (illustrations d'Édouard Manet). |
1876 | Publication du poème l’Après-midi d’un faune (illustré par Édouard Manet). |
1879 | Début de l’écriture du Tombeau d’Anatole (publié en 1962). |
1885 | Publication du poème Prose pour Des Esseintes dans la Revue indépendante. |
1887 | Publication d’une première édition de ses Poésies (illustration de Félicien Rops). |
1888 | Publication de sa traduction de l’essai de James Whistler, Ten O’Clock, dans la Revue indépendante et de sa traduction des poèmes d’Edgar Poe. |
1891 | Publication de son recueil Pages (illustration d'Auguste Renoir). |
1892 | Publication du recueil Vers et Prose (illustration de James Whistler). |
1893 | Traduction des Contes indiens de Mary Summer (publiés en 1927). |
1995 | Publication du Tombeau de Charles Baudelaire dans la revue la Plume. |
1896 | Publication de l’essai le Mystère dans les lettres dans la Revue blanche. |
1897 | Publication d’Un coup de dés jamais n’abolira le hasard dans la revue Cosmopolis ; publication du recueil en prose Divagations (incluant l’essai Quant au Livre). |
1899 | Publication d’une deuxième édition de ses Poésies (illustration de Félicien Rops) |
1920 | Publication du recueil Vers de circonstance. |