Achille
Héros homérique, personnage majeur de l'Iliade, fils de la déesse marine Thétis et de Pélée, roi des Myrmidons.
MYTHOLOGIE
Pour le rendre invulnérable, sa mère Thétis le plonge dans le Styx, en le tenant par un talon – de ce fait, ce point de son corps restera vulnérable. On lui donne les meilleurs maîtres, tel le centaure Chiron, qui lui apprennent à tirer à l'arc, à soigner les blessures, à être un guerrier.
Le devin Calchas l'ayant désigné comme indispensable à une issue victorieuse au siège de Troie, Ulysse va le chercher jusque dans l'île de Skýros, où Achille, déguisé en femme, tentait, sur les conseils de sa mère, de ne pas partir pour Troie. Achille est un combattant valeureux de la guerre de Troie, jusqu'au moment où Agamemnon lui reprend sans raison Briséis, sa captive. Achille, de colère, se retire sous sa tente, et les Troyens remportent de nombreuses victoires. Son ami Patrocle tente, avec les armes d'Achille, d'arrêter l'offensive troyenne, mais il est tué par Hector. C'est pour le venger qu'Achille reprend la lutte, revêtu des armes merveilleuses que sa mère a fait forger et décorer par Héphaïstos. Il tue Hector et traîne son cadavre autour des murailles de la ville.
Apollon ne lui pardonnera pas cette ivresse de la victoire. Achille rendra le corps d'Hector à son père, le vieux Priam, mais il mourra frappé d'une flèche empoisonnée qui l’atteint au talon, décochée par Pâris, autre fils du roi Priam, et guidée par Apollon. Les Grecs garderont son corps et lui rendront les honneurs divins.
Pour en savoir plus, voir l'article Homère.
ICONOGRAPHIE
Les exploits d'Achille ont été, dans l'Antiquité, le thème d'un grand nombre de sculptures (Achille et Penthésilée, au British Museum), de peintures murales (Maison de Castor et Pollux, à Pompéi), de peintures de vases (Thétis portant les armes d'Achille, bibliothèque du Vatican). Dans les temps modernes, Rubens, Teniers, Ingres et Delacroix s'en sont inspirés.
LITTÉRATURE
Achille est aussi un exemple privilégié pour la littérature (Eschyle, Pindare, Euripide) et la politique grecques (Alexandre attaquant l'Empire perse offre un sacrifice à Achille sur le site de Troie). Son personnage connaîtra de nombreux avatars dans la littérature occidentale : chevalier médiéval dans l'Achilléide byzantine (xive s.), il n'est qu'un bravache pour Shakespeare (Troïlus et Cressida), mais un amoureux parfait pour Racine (Iphigénie en Aulide), avant de finir en bouffon dans la Belle Hélène d'Offenbach.