censure

nom féminin

(latin censura)

  • 1. Examen préalable fait par l'autorité compétente sur les publications, émissions et spectacles destinés au public et qui aboutit à autoriser ou interdire leur diffusion totale ou partielle. (En France, les films doivent comporter un visa de censure, le visa d'exploitation, délivré par le ministre de la Culture après avis d'une commission.)
  • 2. Commission de personnes chargées de cet examen.
  • 3. Action de censurer, d'interdire tout ou partie d'une communication quelconque : Censure paternelle.

    Synonymes :

    blâme - condamnation - critique - désaveu - réprobation

    Contraires :

    adulation - apologie - approbation - dithyrambe - flatterie - louange - panégyrique

  • 4. Peine disciplinaire prononcée à l'égard des officiers ministériels et des membres d'une assemblée parlementaire.
  • 5. Mise en cause de la responsabilité politique du gouvernement à l'initiative des parlementaires, qui se manifeste par une motion de censure ou un refus de confiance.
  • 6. Fonction de censeur chez les Romains.
  • 7. Mesure disciplinaire pénale prise à l'encontre d'un chrétien délinquant en vue de l'amener à résipiscence. (Les censures principales sont l'excommunication, la suspense et l'interdit.)
  • 8. Instance psychique qui empêche l'émergence des désirs inconscients dans la conscience autrement que sous une forme déguisée.

Expressions avec censure

  • Commission de censure,

    groupe de personnes chargées de l'examen qui conduit à autoriser ou à interdire une publication, une oeuvre artistique.
  • Motion de censure,

    procédé par lequel, en régime parlementaire, une assemblée met en jeu (soit spontanément, soit à la suite de l'engagement par le gouvernement de sa responsabilité sur le vote d'un texte) la responsabilité du gouvernement en lui signifiant qu'il ne jouit plus de sa confiance. (En France, elle peut entraîner la démission du gouvernement si elle est votée à la majorité absolue des députés.)